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Au théâtre au cinéma au féminin par Hélène Cixous, Mireille Calle-Gruber et le Département d’études féministes de l’Université de Paris VIII

La triple injonction dit qu’il s’agit d’aller au féminin comme on va au théâtre et au cinéma, en opérant le nécessaire déplacement vers l’observation, le récit, l’interprétation ; qu’il faut une scène pour la mise en œuvre du féminin, lequel n’est pas un donné mais de variables processus de relationnement et de représentation en jeu. Au théâtre Au cinéma Au féminin : comme on dit  » Aux armes !  » qui sont celles de la création, c’est-à-dire désarmement, patience, réceptivité. Les lectures du féminin s’y révèlent d’une extraordinaire pluralité et font jouer les différences sexuelles et les formes génériques. Dans leurs interventions, Assia Djebar, Daniel Mesguich, Ariane Mnouchkine ne cessent de dire, chacun à leur manière et selon leur art, cette vérité de la scène.

Machines désirées : la représentation du féminin dans les films d’animation Ghost in the shell de Mamoru Oshii par Frédéric Clément

Quels parallèles peut-on tisser entre la construction du corps cyborg et la construction du féminin au cinéma ? Au contact des films d’animation de science-fiction Ghost in the Shell et Ghost in the Shell 2 Innocence du réalisateur japonais Mamoru Oshii, s’éclaire les fonctionnements de ces constructions, mais aussi à s’identifie les mécanismes du désir associé au corps artificiel et au corps féminin. Que reste-t-il du désir et de l’identité à l’époque de leur reproductibilité technique ? Par des emprunts allant de L’Ève future du romancier Villiers de l’Isle-Adam aux créations érotiquement inquiétantes de l’artiste surréaliste allemand Hans Bellmer, ces films mettent en scène toute une ménagerie du désir qui problématise la représentation du féminin dans le cinéma d’animation japonais contemporain, notamment en abordant l’invisibilité des sexes dans les animé ainsi qu’en critiquant l’érotisation accrue des corps d’enfants par le complexe de Lolita.

Hitchcock et la théorie féministe : Les femmes qui en savaient trop par Tania Modleski

A travers l’analyse détaillée de sept films phares (Chantage, Meurtre, Rebecca, Les Enchaînés, Fenêtre sur cour, Vertigo et Frenzy), il est montré que le propos d’Hitchcock concerne la construction sociale et psychologique des identités et des rapports de sexe, et que sa capacité à s’identifier et à nous faire nous identifier à des protagonistes aussi bien masculins que féminins exprime l’ambivalence fondamentale de son rapport aux femmes. Ni misogyne, ni féministe, Hitchcock nous émeut parce qu’il nous renvoie à nos propres contradictions et à nos propres souffrances.